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Tutoriel pour le montage de Canne roadhouse.

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Tutoriel pour le montage de Canne roadhouse. Empty Tutoriel pour le montage de Canne roadhouse.

Message par Admin Dim 24 Mai - 16:52

TROUVER L’ÉPINE DU BLANK




L'un des nombreux intérêts du rodbuilding est de pouvoir monter correctement sa canne, sur ce qu'on appelle le nerf, ou l'épine.
Le nerf ou l’épine (c'est la même chose) sont des notions propices à induire en erreur le débutant, parle t' on du dessus, du dessous ?
Nous préférons parler du sens de travail naturel du blank : quand vous posez le cul d'un blank sur une surface lisse et propre, sur une table ou un carrelage par exemple, et que vous tenez le scion dans la main de manière à ce que le blank puisse tourner librement, vous constaterez que le blank revient toujours à la même place, se positionne de la même manière.
En le mettant en flexion modérée, le scion en l'air et le cul par terre, il va encore bouger un peu.
Marquez avec un crayon de couleur gras l'intérieur de la courbe alors décrite par le blank ; sur une canne spinning c'est sur cet axe qu'il faut poser vos anneaux, la canne décrira moins de mouvement parasites au lancer, elle sera donc plus efficace, et surtout sera plus stable en combat.
Vous comprenez que si votre blank mis ainsi en flexion prend toujours la même orientation, c'est qu'il a envie de travailler ainsi, mal le monter est une aberration.
C'est pourquoi je préfère parler de sens de travail naturel de la canne plutôt que de nerf ou d'épine, cela permet de vraiment comprendre et de s'adapter à tout type de situation, sur une canne casting montée conventionnellement on montera ainsi les anneaux sur le côté extérieur du cercle décrit par le blank en travail, alors que sur une spinning on les montera sur le côté intérieur du cercle.

La mise en flexion du Blank


Le blank décrit une portion de cercle, un arc.
Sur une canne Spinning, ont montent les anneaux sur la partie intérieure du cercle.
Sur une canne Casting, ont les montent sur la partie extérieure du cercle.

La manière de procéder: Tourner la canne.. point dur.. en général le blank passé ce point effectue une rotation de lui même.. c'est la que se trouve l'épine.. après le choix du montage épine/contre épine en spinning est un choix personnel en fonction de l'action recherchée...
En principe on monte à contre épine c'est à dire les anneau du coté qui 'courbe le plus' -> stabilité au lancé, et meilleure performance de distance de lancé , mais monter sur l'épine , même en spinning est un choix -> moins stable au lancé, mais plus pêchu au combat...
Cela fonctionne réellement comme notre colonne vertébrale... et d'ailleurs la traduction de 'spine' est en réalité celle ci.


CHOISIR L'EMPLACEMENT DE SON PORTE MOULINET

Dans l'idée, c'est à vous de définir ce qui est confortable, et ce que vous voulez sur votre canne.
Techniquement, plus une canne possède une longue poignée, plus on peut considérer qu'elle sera une meilleure lanceuse (car le pêcheur disposera de plus de bras de levier), et qu'elle aura un meilleur équilibre.
Il n'y a en effet rien de plus facile pour équilibrer une canne que de lui coller une longue poignée, et plus cette poignée est longue plus le pêcheur disposera d'un avantage en terme de bras de levier lors d'un combat sur de gros poisson.
L'amplitude d'animation du leurre se retrouve par contre limitée, de même que la maniabilité globale de la canne, le talon cogne partout derrière le coude, on se sent vite empêtré, d'un avantage découle toujours une faiblesse.
Sur des cannes de 7' la longueur qui fait globalement l'unanimité est celle de l'avant-bras, puisque personne n'échange ses coudes avec ses voisins, vous comprenez là encore l'intérêt du rodbuilding : votre unité de mesure, c'est votre morphologie, pas celle du plus grand nombre.
Sur des cannes plus longues et/ou plus puissante et destinées à de gros poissons, on augmente la longueur de la poignée, sur des cannes plus petites et destinées à de plus petits poissons, on peut réduire la longueur de la poignée, quitte à se retrouver peu à l'aise sur de beaux poissons, ce qui peut faire partie de l'effet recherché.
Dans certains besoins précis (kayak) on peut même réduire considérablement la longueur de la poignée pour des raisons pratiques.
A titre indicatif une longueur de poignée standard sur une 7' de 10/20 livres se situe généralement entre 35 et 38 cm, au dessus et en deçà, on sort des sentiers battus.
La meilleure méthode pour déterminer l'emplacement de son porte moulinet est de prendre le blank en main, de poser sa main comme lors d'un lancer, d'une animation, d'un combat, et de voir là ou on est le plus à l'aise.
Puis, en fonction des critères précédemment décrits, de définir ce que l'on va chercher à obtenir, une lanceuse, une canne dure pour gros poissons, une canne maniable, une canne équilibrée, etc etc, et de moyenner avec la prise en main naturelle du blank que vous avez obtenue en prenant votre blank en main : par exemple si mon point préféré est à 37 cm, mais que je pêche du bord et que je souhaite la meilleure lanceuse possible, alors je vais avancer un peu ce point à 39 cm, ou au contraire si je souhaite rigoler sur de petits poissons et maximiser au possible l'amplitude d'animation des leurres, alors je vais reculer ce point à 34 cm ...tout est possible.

CHOISIR ET PLACER SES ANNEAUX

Un anneau c'est simple, c'est une armature, et une céramique.
Une armature pour renvoyer les efforts à la canne et guider le fil plus ou moins loin du blank depuis la sortie du moulinet, et une céramique qui se doit de dissiper la chaleur provoquée par le frottement du fil et d'y résister.
Une armature bipatte sera plus solide, mais beaucoup plus lourde, réservez ces anneaux aux pêches très puissantes ou alors aux anneaux de départ, il est en effet très possible de mixer plusieurs types d'anneaux en fonction de l'effet recherché.
On trouve aujourd'hui sur le marché deux types de matériau composant les céramiques, il y a l'Alconite et le Sic, le Sic étant plus léger, dissipant mieux la chaleur et étant plus dur que l'Alconite, il est plus adapté aux pêches lourdes en tresse, mais l'Alconite fera aussi le travail pour les pêches usuelles des carnassiers en tresse.
Au niveau des armatures vous trouverez majoritairement des armatures Inox de différentes qualités et protégées par différents revêtements, il vous faudra cependant toujours les rincer après sortie et éventuellement les protéger à l'aide d'un dégrippant type WD40.
Il existe aussi des armatures en Titane, matériau plus léger que l'Inox et insensible à la corrosion, mais bien plus onéreux, à vous de voir si le jeu en vaut la chandelle.

En ce qu concerne le placement des anneaux sur le blank,il existe ce que l'on appelle des spécifications constructeur, Fuji ou autre, qui, tenant compte des longueurs des blanks, vous indiquent à la fois les tailles des anneaux à placer, ainsi que leur emplacement mesuré depuis le scion.
Nous avons aussi crée des packs d'anneaux qui vous permettent de choisir des anneaux adaptés à votre blank.
Dans les grandes lignes, on retombe sur le « less is better », on essaye de placer beaucoup de petits anneaux légers, ce qui permet de bien guider le fil, et de ne pas déséquilibrer la canne.
Pour une première canne il est aisé et pratique de suivre des spécifications, ce sont des placements éprouvés, fiables.
Pour une deuxième canne, optimisez et réduisez la taille des anneaux, faites vos propres spécifications, le rôle des anneaux est que le fil soit tangent au blank et lui répartisse bien la charge, et d'accompagner le lancer.


CHOISIR LES ÉLÉMENTS DE SA POIGNÉE

Il y a plusieurs sortes de montage : les montages split-grip, avec le carbone apparent entre le porte moulinet et le talon, les montages pleins, ou toute la partie derrière le porte moulinet est cachée et on peut aussi parler des montages « no fore grip », très populaires aux US, ou il n'y a rien devant le porte moulinet afin de pouvoir poser le doigt sur le blank.

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Reamer et Coller.



On choisit les éléments pour composer une poignée en fonction entre autre de leur ID, leur diamètre intérieur, souvent exprimé en Inch, donc quand vous trouvez une pièce qui dit : ID 0,500 cela veut dire qu'elle fait 0,500 d'inch, donc 2,54*0,500= 1,27 mm de diamètre intérieur.

Toujours commencer par enfiler en premier par le scion les éléments qui se retrouveront en bas de la canne.
Pour cela on choisit des éléments de poignée dont le diamètre est inférieur à celui du blank, et que l'on amène à la côte en les reamant, c'est à dire qu'on les travaille avec un fusil conique recouvert d'abrasif.

Vous pouvez utiliser des reamers du commerce, où construire vos propres reamers en utilisant de vielles sections de blank que vous recouvrez d'abrasifs.
Pour savoir quelle EVA ou Liège commander, reportez vous à la fiche produit du blank, les blanks sont tous mesurés tous les 5 cm sur les premiers 50 cm, il suffit de commander une EVA dont le diamètre intérieur est inférieur, puis de l'élargir au diamètre du blank en le reamant.

Avant de coller, passer les parties du blank à encoller au papier de verre fin. Il est inutile de gratter le blank, mieux vaut le passer au papier de verre fin, pour vous donner une image il faut qu'une goutte d'eau posée sur le blank poncé se diffuse sur le blank en n'en glissant pas : vous êtes alors certain que votre collage sera indestructible.
N'oubliez pas d'enlever les poussières laissées par le ponçage.


LIGATURER LES ANNEAUX

Une fois que vous avez choisi vos anneaux, en vous aidant ou en vous inspirant pourquoi pas d'un pack, et que vous avez choisi ou fixer ces anneaux, en vous inspirant de spécifications Fuji par exemple, il va vous falloir les fixer sur le blank, puis les vernir.

Les anneaux sont fixés sur le blank par ce qu'on appelle une ligature, il s'agit d'un fil enroulé autour de la patte de l'anneau et du blank, qui lie les deux, et que l'on recouvre ensuite d'un vernis qui fige l'ensemble.
Sur le principe mécanique, c'est l'équivalent d'un béton armé, le treillis est le fil, le béton le vernis.

Les fils utilisés vont de la taille A (la plus petite) à la taille D (la plus grosse), on trouve du fil métallisé, du fil NCP (No Color Preservator) qui ne nécessite pas de préservateur de couleur et garde au mieux sa couleur originelle après le vernissage.

Pour commencer une canne à carnassier standard, je vous conseille d'utiliser du fil taille A traité NCP, et de reserver le fil métallique aux liserés simples et autres liserés de bordure (trim band), le fait de faire une ligature complète en fil métallique ne fait que surligner les éventuels défauts.

À mesure que vous avancerez dans votre ligature, il faudra la « packer » , c'est à dire resserrer les spires de fil les unes contre les autres, afin que l'on ne voie pas le blank à travers.
C'est ce qui fait que souvent les gens qui ne connaissent pas les cannes ont l'impression qu'une ligature est faite d'une sorte de scotch ou de peinture, alors qu'il ne s'agit que de fil, et de vernis transparent.

Pour comprendre comment débuter et terminer une ligature, voilà un tutoriel en vidéo:



Une seconde méthode pour finaliser une ligature:




On règle la tension de son fil au jugé, il faut que l'anneau tienne bien mais puisse ensuite être bougé à la main pour parfaire l'alignement avant le vernissage, à noter qu'il vaut toujours mieux une ligature un peu moins serrée que trop serrée.

En ce qui concerne les sous ligatures, leur rôle est d’empêcher le blank d'être crevé par les pattes des anneaux lors de très fortes contraintes.

On fait alors une ligature à vide, sans anneau, en gros fil, souvent du D, que l'on fige ensuite en la recouvrant d'une très fine couche de vernis ou de préservateur de couleur, on vient ensuite poser la patte de l'anneau dessus, et l'on ligature par dessus la sous ligature, puis on vernit le tout.

Si ces sous ligatures protègent, elles ont par contre pour défaut d'alourdir le blank, réservez les tant que possible aux anneaux proches du porte moulinet, et aux cannes supérieures à 30 Livres de puissance (tresse ou nylon t de résistance supérieurs à 14/15 kilos)


ALIGNER LES ANNEAUX


On voit souvent des gens prendre une canne anneaux vers le haut et regarder l'alignement des anneaux … c'est une erreur.
A moins d'être extrêmement expérimenté, votre rampe d'anneaux peut partir légèrement vers la gauche ou la droite, de manière progressive et régulière, et votre œil s'y fera et validera le défaut …
La technique pour éviter cela est de travailler anneaux vers le bas, et une fois le porte moulinet collé, de faire dégauchir anneaux et moulinet autour de l'axe représenté par le blank, qui doit diviser en deux parties égales les anneaux et le porte moulinet, la technique est décrite en photo à la fin de ce post :

Pour que ça ressemble à quelque chose, ne pas hésiter à laisser reposer l’œil 10 minutes avant de reprendre, quand il en marre il vous raconte ce qu'il a envie de voir.

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CHOISIR ET FIXER L'ANNEAU DE SCION

Un anneau de scion est mesuré par la taille de la céramique, et par la taille de son tube, il existe pour chaque référence plusieurs tailles de tubes afin de s'ajuster au mieux aux différentes tailles de scion.

les références d'un anneau de scion sont composées de deux ou trois chiffres, souvent cela s'exprime ainsi (le MNST est un exemple parmi d'autres) :

MNST 6-2.6

ou

MNST 6-2.6(6.5)

Le premier chiffre à gauche désigne la taille de la céramique, c'est à dire de l'ouverture de l'anneau, ici c'est un taille 6, donc chez Fuji cela cela veut dire 6mm extérieur céramique.

Le deuxième chiffre désigne la taille du tube de l'anneau, ou bien en millimètres, et là tout va bien ... ou alors (c'est là que ça se corse) en 64e d'inch, ou les deux.

un inch mesurant 2.54 cm, il suffit de diviser 2.54 par 64 puis de le multiplier par la taille de tube (6.5 dans notre exemple) pour obtenir la cote en millimètres.

dans notre exemple cela fait (2.54/64)*6.5= 0.257 soit en arrondissant une taille en millimètres de 2.6 mm.

le blank est indiqué par ses dimensions de butt (section au talon) et de tip (section au scion) : butt-tip 0.57-4.6

le scion est de 4.6 , en 64e d'ich

ce qui fait donc (2.54/64)*4.6 = 0.179 soit 1.8 mm, on va arrondir à 2 pour être sur, il faut un anneau de taille de tube de 2mm, on pourra donc par exemple prendre un

MNST 5-2 (en unité métrique)
MNST 5-2(5) (en unité métrique et 64e d'inch US entre parenthèses)
MNST 5-5 (en unité US uniquement)
ces trois références désignant le même anneau.

On fixe l'anneau de scion en le collant à l'époxy ou à la colle thermofusible, cette dernière présentant l'avantage de pouvoir facilement ensuite bouger l'anneau si nécessaire en le chauffant rapidement à la flamme d'un briquet.

Certains anneaux de scion sont dotés d'une patte (comme les anneaux type MN par exemple) sur laquelle il faut faire monter une ligature.
*Pour les anneaux de scion sans patte, il n'est pas nécessaire de faire une ligature, un bon collage suffit.
Mais pour la customisation de votre blank, vous pouvez faire une ligature décorative.


LE VERNISSAGE.

Un petit tutos en vidéo:



1/ généralités sur le vernis

Le but d'un vernis est de figer une ligature, c'est un liant souple et résistant, qui travaille mécaniquement comme le ferait un béton sur une structure métallique: la ligature seule ne tiendrait pas dans le temps, et le vernis sans armature fissurerait et casserait.

les vernis se décomposent en trois grandes familles.

a/ les mono composants (du vernis à ongle en fait) qui sèchent uniquement par l'évaporation d'un solvant.

b/ les bi-composants "high-build" qui sèchent par catalyse, c'est à dire par réaction entre les deux composants (résine et durcisseur), indiqués pour les cannes heavy et medium

c/ les bi-composants 'lite" qui sont plus fluides car ils contiennent une part de solvant , ils sèchent donc à la fois par évaporation du solvant, et par catalyse, et nécessitent deux couches.
Plus légers, ils sont indiqués sur les cannes eau douce, L et UL.

Les vernis mono composants sont intéressants pour réparer des cannes ou pour bricoler ponctuellement, à moins d'y passer paradoxalement beaucoup de temps, il est difficile d'obtenir un résultat vraiment propre : tout travail sérieux de construction de canne se fait à l'aide d'un vernis bi composant.

Un vernis bi composant se dose avec précision, ils sont livrés avec des seringues pour doser la résine et le durcisseur à 50%, toute variation de ce dosage entraînera un non -séchage du vernis.

à noter qu'il est possible de réaliser son propre vernis "lite" en ajoutant un peu de solvant dans un des composants (acétone) pour fluidifier le mélange.

2/ les ennemis du vernis

Les poussières : pour faire un bon vernis il faut travailler dans un environnement protégé au maximum des poussières : pas de courant d'air, déplacements minimums, pas d'ordinateur en marche, certains vont même jusqu'à vaporiser de l'eau dans la pièce pour fixer au sol les poussières.

Les silicones : responsables des cratères dans le vernis, ces micro trous qui rendent fou .. les silicones sont partout, sur beaucoup de matières plastiques, ils constituent souvent des aides au démoulage de tous les objets en plastique, nos mains en sont couvertes, avant tout vernis, se laver fortement les mains et éviter ensuite de toucher des matières plastiques.

Les bulles d'air : le meilleur moyen de ne pas en avoir c'est de ne pas en créer, remuer le mélange doucement, à l'aide d'un bâtonnet en métal (pas de bois, poreux, qui contient de l'air), une fois la bulle d'air repérée (souvent derrière la patte de l'anneau) on la neutralise à l'aide d'une flamme ( à vos risques et périls , l'application doit être instantanée sou peine de détruire le blank), en soufflant dessus, ou en passant un coup de sèche cheveu, terriblement efficace mais vecteur de poussières. Il est possible aussi de réduire les bulles en passant sur les ligatures un préservateur de couleur, dont le rôle n'est pas simplement de tenir les couleurs, mais aussi de prendre la place de l'air dans les fibres du textile et d'en éviter du coup la sortie au moment du vernissage : lutter contre les bulles c'est éviter d'en créer. Accessoirement, le préservateur de couleur aide aussi à cimenter la ligature au blank et maximise sa résistance.

Les Plastiques sensibles aux solvants : quand utilise du vernis Lite il faut prendre garde à ce que le solvant n'attaque pas le plastique du pot ou de la touillette, dans le doute, travailler avec un récipient et une touillette en métal.

Le mauvais dosage : un bon vernis est affaire de dosage précis, autant on peut y aller un peu à la louche avec un collage époxy, qui ne fera que durcir plus ou moins vite, autant le vernis ne séchera tout simplement jamais. Il est préférable quand on commence de ne pas travailler avec de trop petites quantités de vernis : une erreur de dosage aura proportionnellement des conséquences plus importantes sur une petite quantité de matière, que sur une grosse : mieux vaut se tromper un peu avec 2 cc que se tromper un peu avec 1/4 de cc, proportionnellement l'erreur sera moins importante avec 2 qu'avec 1/4

Le mauvais mélange : il faut mélanger lentement, et longtemps. Les américains disent "mélange, mélange mélange, et quand tu as marre, mélange encore un peu". un vernis dosé pile poil à 50% et mal mélangé ne prendra pas. De ce que j'ai constaté 3 minutes suffisent.

Le chauffage : c'est à mon sens un faux ami. Si dans un premier temps le vernis parait fluide, sa prise est ensuite accéléré et oblige à refaire ensuite souvent du vernis.

Le niveau du plan de travail : ne faites pas comme moi, vérifiez que votre plan de travail soit parfaitement de niveau dans le sens du blank, sans quoi le vernis va "poirer" sur la ligature d'un coté ou de l'autre, autant que mes erreurs servent ....

3/ L'application

Avant : c'est un conseil repris par de nombreux monteurs aux US : mettez le vernis dans vos poche pendant 20 minutes, c'est une température idéale qui fluidifie assez le vernis pour en rendre l’application aisée, et ne le fait pas prendre trop vite pour autant : un compromis

Pendant :il y a plusieurs écoles, l'une qui dit de déposer le vernis et de laisser le moteur du tour faire le boulot, moi je n'y arrive pas comme ça, et l'une qui dit de tirer son vernis, les meilleurs résultats que j'ai obtenu l'ont été en tirant le vernis au maximum, dans le sens du blank (surtout pas perpendiculairement au blank). La rotation de votre moteur devra être comprise entre 6 et 20 tours/minute.

Pour les vernis longs : mettez beaucoup de vernis, n'hésitez pas sur la quantité, c'est le fait de ne pas en mettre assez de peur de ne pas réussir à le lisser qui crée des manques de matière et donc des creux et des bosses, mettre suffisamment de vernis lui permet de se lisser mieux. Débullez à l'aide d'une lampe à alcool en prenant soin de ne viser que la ligature, et pas le blank (lampe à alcool visible sur la vidéo).

après : il faut suivant les conditions de température au minimum six heures de séchage pour le vernis ne soit plus fluide et ne nécessite plus de moteur.
passé ce délai, le vernis sera encore sensible une dizaine d'heure aux traces de doigt, et devra être dur au toucher en 24 heures.
le vernis donne l'apparence d'être sec en 24 heures : il ne l'est pas, chimiquement comme toute epoxy, la prise est terminée en 4 ou 5 jours, pas moins.

encore après : un vernis craque aux premières utilisations, c'est normal, il va prendre sa place, se déformer, être sensible à la chaleur, aux UV, aux flexions, si vous laissez votre canne dehors trop souvent les vernis vont aussi être sensibles aux UV et jaunir, qu'ils soient dits protégés des UV ou pas.

4/Si vous avez foiré le coup

le vernis ne sèche pas : s'il n'est pas sec du tout au bout de 24 heures, mettez un coup de sèche cheveux là-dessus, un coup de cutter pour couper les ligatures, finissez à l'acétone pour nettoyer, et recommencez : c'est mort : le vernis ne prendra pas.

le vernis a pris mais reste sensible aux empreintes de doigt : laissez le dehors plusieurs jours, en plein soleil, souvent ça finit par le faire prendre.


POUR RÉSUMER

1/ En rodbuilding tout est possible, il suffit de savoir coller, couper, poncer, caler, on est plus proche du travail d'un maquettiste que de celui d'un orfèvre

2/ Un blank c'est fragile mais ça n'est pas du verre, il n'y a aucun risque d'en abîmer un en le construisant, ça n'est arrivé à personne jusqu'ici.
Au pire votre première canne sera moins belle que la deuxième, mais elle sera toujours pêchante et a coup sûr largement au dessus de vos attentes.

3/ Construire une canne c'est aller plus loin dans l'expérience de sa pêche, c'est comprendre et vivre le fonctionnement d'une canne, le rôle des anneaux, c'est se faire un outil adapté à sa pêche, à partir des composants les plus hauts de gamme disponibles sur le marché

4/ Rodhouse met à votre disposition son forum et ses tutoriels, qui sont la base francophone d'information et d'expériences sur le rodbuilding la plus complète, vous n'êtes pas seul quand vous montez votre canne, il y a toute une communauté d'utilisateurs et de modérateurs qui peuvent vous apporter l'aide necessaire.

5/ Monter sa poignée c'est facile, toutes les pièces sont calibrées autour de 26-28 mm, le risque d'erreur est négligeable, le plus « dur » est de choisir une bague à distance sans avoir le blank sous les yeux, mais chez Rodhouse tous les blanks sont mesurés, tous les 5 cm sur les 50 premiers cm.

6/Choisir ses anneaux et savoir comment les placer, là encore c'est facile, cela fait l'objet de spécifications, en les suivant il est impossible de se tromper

7/Faire une ligature aussi est facile, c'est du fil coincé que l'on tourne autour du blank, rien de plus simple, nous mettons à votre disposition des tutos en vidéos, et en photos.

8/La phase que redoute la plupart des monteurs est celle du vernissage, là encore nous mettons à votre disposition des tutoriels et des retours d'expérience qui permettent en suivant les étapes de démystifier cette opération et d'arriver à faire de beaux vernis.

9/ en additionnant les étapes, monter une première canne prend environ une dizaine d' heures, bien moins avec un peu d'expérience

10/ Attention à vous ...monter une canne ….c'est en construire d'autres …

Bonne lecture à tous et rendez vous dans votre nouvel atelier. Smile Smile Smile
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